Votre petite enfance :

C'était l’été... le mois de juillet, plus précisément, merveilleuse pérideoù tout le monde il est content parce qu’il fait tout beau (en règle générale) et que c’est les vacances pour certains et tout le tralala... Bref, période de l’année qui ne pouvait annoncer que d’incroyables joies de toute sorte... Mouais... Allez dire ça à Mrs Quigley, c’est qu’elle a pas fait que rigoler, au Winchester Hospital.. Bah oui, ça fait mal, un accouchement! Bon, malgré tout, nous pouvons dire que ce fut un moment de joie pour les parents Quigley, oui, parents, évidemment, puisque, vous l’aurez deviné, ce jour de juillet marqua la naissance des enfants Quigley... Oui, LES enfants Quigley car, faute d’un enfant, Mr et Mrs Quigley en eurent deux, des jumaux, comme vous devez vous en douter... Une fille et un garçon. Ces jumeaux furent appelés Angelique et Tom. Angelique, comme vous l’aviez sans doute deviné, étant la fille, et Tom, comme vous l’aviez sans doute deviné, étant le garçon (ou comment parler pour ne rien dire). Je tiens à préciser, par ailleurs, à cette phase de la présentation, que le choix des prénoms des jumeaux a été fait de façon tout à fait anodine et que celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ne cherchait nullement à jouer une Angelique en contradiction avec son prénom et que moi-même, le prénom Tom ne m’inspire absolument rien et que je ne l’ai choisi que parce que c’est un nom qui m'est venu comme ça (on ne peut rien contre ledestin)... Enfin bref, au mois de juillet naquirent donc les deux jumeaux (car il faut être deux pour être des jumeaux) Tom et Angelique Quigley, et si l’histoire ici-présente est celle de Tom, vous entendrez malgré tout énormément parler de sa soeur, car on ne peut techniquement pas parler de l’un sans évoquer au moins l’autre.

Si l’on veut parler de la petite enfance de Tom et par conséquent d’Angelique, eh bien... On peut le faire, car après tout, tout est possible en ce bas monde, mais ça n'aura rien de follement passionant. Mr et Mrs Quigley sont des moldus (eh oui, ce sont des choses qui arrivent), ils forment à eux-seuls la caricature typique de la parfaite petite famille anglaise dans toute la perfection qu’elle se doit d’avoir : jolie maison avec intérieur parfaitement astiqué, pelouse tondue sans le moindre brin d'herbe qui dépasse... Il s’agit également de ce genre de famille qui souhaite toujours faire mieux que ses voisins, soit avoir l’intérieur le mieux astiqué, la pelouse la mieux tondue, la voiture la plus chère et... les enfants les mieux élevés. Bon, de ce côté là, les Quigley n’avaient pas de soucis à se faire, l’attitude de leurs enfants ne pouvaient pas leur causer défaut. Avant leur entrée en maternelle, du moins. Pour des marmots, ils étaient sages comme des images, et ne pleuraient que très peu. La seul préoccupation qu'ils pouvaient donner à leurs parents était alors l’heure à laquelle il fallait préparer les biberons et les autres joyeusetés du même genre.

Cependant, au fil du temps, l’attitude de leurs délicieux bambins se modifia quelque peu. Lorsque Tom et Angelique eurent l’âge d’aller en maternelle, force a été aux parents Quigley de constater que leurs enfants adorés étaient un tantinet...comment dire... ostracisés. Il est fréquent que frères et soeurs jumeaux finissent par devenir inséparables, c’est le cas de nombreux jumeaux de par le monde. Mais dans le cas des jumeaux qui nous intéressent, c’était presque maladif, les deux enfants ne cherchaient pas à aller vers les autres, ils se suffisaient à eux-mêmes. C’était comme si une barrière invisible les séparait des autres, comme si il y avait le monde où se retrouvaient tous les gamins de leur âge et leur monde à eux, forcément mille fois plus intéressant que le leur... à cette époque, c'était dors et déjà une certitude pour eux.

L’ostracisme des enfants Quigley finit bien par inquiéter les parents Quigley ainsi que certaines autres personnes de leur entourage, pourtant, ils ne faisaient rien de mal, bien au contraire, ils étaient sans aucun doute les moins turbulents de leur classe, et même de toutes les classes. Pourtant, ils étaient considérés comme peu fréquentables, et ils furent de toute part rejetés, au grand damne de leurs parents, tout ça parce qu’on les croyait (croyait seulement, bien sûr) à l’origine de certains événements quelque peu... Etranges. Mr et Mrs Quigley en étaient plus que dépités, eux qui haïssaient tout ce qui avait trait à l’étrange. Enfin, ça restait malgré tout des rumeurs stupides, sans intérêt et sans le moindre fondement, comme s’il pouvait y en avoir un, de toute manière! Mais que certains pensent que leurs enfants chéris puissent être liés à certains événements passablement louches... C'était au dessus de leurs forces... Qui pouvait vraiment prétendre que le plat d’épinard tombé du ciel qui avait atterri sur la tête de cet imbécile (aka mâchoire d'acier) qui se marrait tout le temps en pointant Tom du doigt ait un quelconque rapport avec un des deux jumeaux. De même pour ce qui était du chien de Mr Cropper. Quel rapport avec Tom et Angelique? Aucun, bien sûr! C'est pas eux qui allaient s'amuser à le peindre en rose.

Le passage à la primaire ne marqua pas un très grand changement pour Tom, il restait toujours à l’écart des autres, et si on lui faisait des reproches ou si l’on se moquait de lui, il passait outre, il arrivait évidemment quelques bricoles à ceux qui le cherchaient de trop prêt, mais sans qu’on puisse établir de lien direct avec le garçon. Tom considérait l’avis des autres avec l’indifférence la plus totale, on ne pouvait malheureusement pas en dire autant de sa soeur, qui souffrait d’avantage de l’attitude de ses comparses envers elle. Et si Tom était indifférent aux attitudes que certains adoptaient face à lui, il ne l’était pas à celles que certaines personnes adoptaient face à sa soeur, et les bricoles qui arrivaient à ceux qui s’en prenaient à sa Angélique étaient, étrangement, bien plus importantes que lorsqu’il s’agissait de lui.

Plus les années passaient, plus les parents Quigley s’inquiétaient du devenir de leurs enfants, qui ne se décidaient pas à faire comme tous ceux de leur âge, un détail particulièrement gênant, puisqu’il s’agissait normalement de passer pour la famille anglaise exemplaire, mais comment faire quand les enfants ne souhaitaient pas suivre l’exemple type du gentil et parfait petit n’enfant? Il semblait que l’effort fourni par leurs parents était peine perdue. Angelique, notamment, avait très vite compris le système qu'elle appelait le système du mouton et du berger, qui lui dictait qu’elle ne pouvait que mener le troupeau. Ce système, Tom l’avait compris depuis longtemps, mais n’avait jamais cherché à l’appliquer, ce ne fut que lorsque sa soeur commença à se rebeller que lui-même fit la même chose, peut-être par désir de montrer à sa soeur que tout comme elle, il savait où se trouvait sa place, même s’il n’avait jamais cherché à explicitement le montrer. Ils ne pouvaient pas être compris parce que les gens étaient trop idiots pour comprendre, voilà tout. Bien évidemment, leur réputation de perturbateurs de première classe fut rapidement connue de tous, et un fossé encore plus profond se creusa entre eux et les autres, et les parents Quigley ne savaient plus, mais alors décidément plus où donner de la tête.

Afin de pallier au brusque changement de comportement de leurs enfants, les Quigley décidèrent finalementde faire appel à des professionnels, évidemment, "professionnel pour ne pas dire "psys", non pas psy comme psychopathe, mais psy comme psychologue. Vous savez, ces gens qui vous font vous allonger sur leur fauteuil et attendent que vous leur racontiez votre vie pendant qu’ils prennent des notes sur un p’tit carnet... Mais, après moultes psychanalyse (car il y en eu plus d'une), et l'abandon successif de tous les docteurs qui s'étaient succédés armés de leurs calepins, il était devenu évident que les jumeaux Quigley étaient un cas désespéré. Finalement, Mr et Mrs Quigley abandonnèrent et se contentèrent de faire de leur mieux afin de passer pour la petite famille parfaite qu’ils avaient toujours voulu être.

Ce fut plus tard que Tom crut trouver un endroit où lui et sa soeur auraient enfin chaussure à leur pied : à Poudlard. Car oui, un peu après leurs 11 ans, les jumeaux Quigley reçurent (comme tout le monde), une lettre de l'école de sorcellerie. Classique. Pourtant, les choses ne furent pas aussi simples que cela, c’est que Mr et Mrs Quigley ressemblaient quelque peu aux Mr et Mrs Dursley moyens. Ils ignorèrent tout d’abord les lettres qu’ils reçurent, pensant qu’il s’agissait d’une blague, de très mauvais goût, mais une blague quand même... La blague cependant aurait été excessivement poussive si l’arrivée des représentants de l’école par la cheminée avaient fait partie d’un quelconque canular. Les parents Quigley durent se rendre à l’évidence : cette école existait bel et bien et... comble de l’horreur... leurs enfants étaient...Des sorciers...Mon Dieu! Cet événement occasionna bon nombre de disputes, les parents des jumeaux considéraient à présent leurs enfants comme des.. des spécimens atteints d’une maladie très grave (même si au fond "ça expliquait certaines choses"). Bien évidemment, personne ne devait être au courant de cette...chose, ça aurait été la catastrophe assurée pour la si merveilleuse famille qu’ils faisaient semblant d’être. Mr et Mrs Quigley décidèrent de laisser leurs enfants aller dans cette école de fou tout en faisant croire qu’ils se rendaient dans un pensionnat français (de bonne réputation, bien évidemment). Tom et Angelique étaient enthousiastes à cette nouvelle, ils allaient enfin pouvoir évoluer dans un monde qu’ils pourraient comprendre et auquel ils pourraient se sentir appartenir.

Vos années à Poudlard :

Et ils n’avaient pas tort... Même si Poudlard leur apporta autant de bonnes que de mauvaises surprises. La première surprise ne fut pas pour eux, mais pour les élèves de la maison où ils furent envoyés, à savoir Serpentard. Bien sûr, s’ils avaient été envoyés dans cette maison, c’était qu’il y avait des raisons (au passage assez évidentes) mais le fait que les deux adolescent proviennent d'une famille moldue est une chose que leurs compagnons verts et argents assimilaient plutôt mal. Comme c’était à prévoir, les serpentards ne leur réservèrent pas un accueil des plus chaleureux. M’enfin...Disons qu’ils avaient l’habitude. Socialement parlant, donc, rien de nouveau sous le soleil (ou la pluie, au choix). Ils étaient rejetés par tous les élèves de leur maison ("parce que les sangs-de-bourbe, ça puuue!!" - mentalité première année), et tout autant par ceux des autres maisons ("parce que les serpentards y sont missaaaant" idem). Ils faisaient avec, ce n'était pas si grave que ça, au fond, ce n'était pas comme s'ils avaient un jour vraiment eu besoin d'avoir des amis auprès d'eux. Ils s'étaient toujours suffit à eux-mêmes, et ce serait toujours le cas, voilà tout. Tom, en tous cas, ne voyait aucune raison de souffrir de cette situation.

D'autant plus qu'à Poudlard, il se sentait enfin dans son élément. à se demander comment il avait pu vivre sans magie auparavant. Bien sûr, les jumeaux avaient déjà été la cause de quelques événements surnaturels quand ils étaient en primaire, mais ni l'un ni l'autre n'avaient réellement compris ce qui s'était passé, ni comment contrôler ces étranges pouvoirs qu'ils semblaient tous deux posséder. Et Tom détestait que quelque chose lui échappe... Maintenant, il avait la possibilité de tout comprendre, et maintenant qu'il se savait capable d'exercer la magie, il lui semblait que toutes les portes lui étaient ouvertes. Tom aimait les cours dispensés à Poudlard, ce devait bien être la seule chose qui éveillait un peu d'enthousiasme en lui (en plus de sa soeur), et ce fut la seule chose à laquelle il voulut bien pleinement se consacrer au cours de sa scolarité. Le but étant de faire mieux que tout le monde et d'atteindre (pourquoi pas? Rêvons un peu...) une puissance magique jamais égalée, qui sait? Et... euh... C'est tout, entre deux remarques désagréables, que Tom ignorait toujours, trois-quatre vengeance personnelles et cinq-six conversations tordues et incompréhensibles avec sa jumelle, le serpentard étudiait, et voilà tout.